Le danger des maladies infectieuses, nous l'avons vécu ces derniers mois, est venu bouleverser nos quotidiens, mais c'est aussi un danger auquel nous devons nous préparer. Nous devons donc – la France, l'Europe – investir massivement pour reconstruire notre souveraineté sanitaire. Nous avons choisi de le faire, d'ores et déjà, en accompagnant nos grandes entreprises, mais aussi nos start-up, de manière à nous permettre de produire des doses en France – 20 millions de doses par mois seront produites sur notre territoire – et à continuer à accompagner les start-up issues des laboratoires, ce qu'on appelle les spin-off.
Je crois qu'il est très important de pouvoir continuer à le faire. Comme je le disais tout à l'heure, c'est une question d'écosystème et, en fait, de continuité dans la chaîne entre la recherche académique, l'émergence d'innovations, des innovations de rupture, la capacité de notre pays et de l'Europe à investir pour soutenir cette émergence et à passer ensuite au niveau de la production.
Je sais que le débat sur le CIR est quasi permanent. Il faut le savoir, un budget de la recherche, en France comme dans les autres pays, c'est toujours deux tiers d'investissement privé et un tiers d'investissement public. Le fait que nous augmentions enfin, après vingt ans de promesses, l'investissement public à hauteur de 1 % du PIB va nous permettre d'atteindre les 3 %, justement parce que nous sommes capables d'avoir cet effet de levier et de faire en sorte que nos entreprises investissent beaucoup plus massivement dans la recherche et le développement en parallèle de l'investissement consenti par l'État. Je crois essentiel de travailler surtout sur la continuité de la chaîne de l'innovation avec les petites et les grandes entreprises.