Vous avez raison, il y a un besoin massif de réinvestir dans la recherche en France et nous avons eu l'occasion d'en débattre pendant des heures. C'est la raison pour laquelle la loi de programmation de la recherche, le programme d'investissements d'avenir et France relance, qui s'étalent respectivement sur dix, cinq et deux ans, vont nous permettre dès l'année prochaine de réinvestir massivement dans la recherche française.
Il faut revaloriser les salaires, redonner de l'attractivité, redonner de la liberté et de la souplesse, remettre des moyens dans les laboratoires, remettre des moyens dans les filières d'avenir. Il faut mettre des moyens sur l'ensemble de la recherche parce que, comme je l'ai indiqué tout à l'heure, il est très difficile de savoir à l'avance quel type de connaissances permettra de générer un jour un vaccin. Vous le savez, c'est une priorité majeure de ce gouvernement et c'est l'une de mes priorités.
Dans le domaine de la santé, vous avez raison, nous avons identifié deux domaines clés dans lesquels nous avons besoin de réinvestir massivement, deux écosystèmes d'excellence où nous avons déjà tous les atouts pour réussir.
C'est d'abord la santé numérique, qui est probablement l'une des grandes questions de demain. Il nous faut bien sûr répondre à la crise d'aujourd'hui, mais aussi regarder l'avenir. C'est ainsi que le projet Paris Santé Campus voulu par le Président de la République permettra un accompagnement et un investissement massifs.
Ce sont ensuite les biothérapies : thérapies cellulaires, thérapies géniques…, la production aussi, pour faire de la France le lieu en Europe où seront réinventées et de nouveau produites les thérapies de demain. J'ai signé la semaine dernière le contrat stratégique de filière des industries de santé qui permettra de faire de la France ce leader européen en matière de bioproduction et de biothérapie.
Enfin, comme vous l'avez dit, il ne suffit pas de faire de la recherche, il faut également être capable de produire. C'est pourquoi le Gouvernement va mobiliser plus de 460 millions d'euros par le biais de Bpifrance pour soutenir toutes les entreprises afin qu'elles relocalisent les traitements existants ou qu'elles développent de nouvelles filières de thérapies innovantes.