La recherche vaccinale compte en réalité de nombreux atouts en France. Au-delà de ses succès historiques, le continuum de la recherche française, depuis l'amont jusqu'à l'innovation, est absolument essentiel et nous devons le renforcer par le biais des organismes, des universités, des chercheurs, jeunes et moins jeunes, qui auront demain le désir d'essaimer leurs travaux au sein de sociétés de biotechnologie, mais aussi par le biais d'entreprises qui se classent parmi les dix premières au niveau international dans le secteur des vaccins pour l'homme et des vaccins vétérinaires. Les forces de la recherche académique, qui interviennent en amont, se trouvent dans des structures spécialisées, telles que l'Institut Pasteur, ou plus générales, telles que l'INSERM, le CNRS ou des structures universitaires. La France a conservé des centres experts en microbiologie et en immunologie et des sites de recherche clinique spécialisés dans les maladies infectieuses, qui ont commencé à travailler ensemble. Nous allons d'ailleurs conserver cette structuration, qui nous permet de faire travailler ensemble les sites de recherche clinique.
Nous possédons plusieurs spécialités en France, qu'il s'agisse des maladies tropicales dites négligées, de l'expertise sur les vaccins, que nous partageons avec plusieurs pays, ou des clusters constitués autour de l'Institut Pasteur, de l'Institut Necker enfants malades, du CIRI –Centre international de recherche en infectiologie –, de l'institut de recherche technologique BIOASTER et de Lyonbiopôle. Je pourrais citer également l'Immunopôle de Marseille ou les sites de Tours, Bordeaux et Toulouse – ils sont trop nombreux pour que je puisse tous les énumérer. Il est important de structurer ces sites en lien avec les pôles de compétitivité afin de renforcer la continuité entre la recherche et l'innovation. À cet égard, les acteurs français ont démontré une grande réactivité dans les différentes plateformes vaccinales et en matière de vectorologie, pour délivrer les antigènes. Grâce à nos réseaux historiques et actuels, nous avons des bases solides pour reconstruire une véritable souveraineté dans la recherche vaccinale en France.