Vous avez raison de le rappeler, car cela n'est pas toujours suffisamment salué : la France a l'un des systèmes de dépistage les plus performants au monde, avec plusieurs millions de tests gratuits effectués chaque semaine, ce qui permet à leurs bénéficiaires de vérifier en permanence s'ils sont ou non infectés par la covid. C'est également grâce à ce dispositif que l'assurance maladie peut mettre en place tout le système de « contact tracing ».
Les autotests sont aussi très importants et sont des compléments dans la stratégie de dépistage, mais ils ne sauraient se substituer aux tests PCR, car ils ne permettent pas le « contact tracing ». Ils sont distribués en officine depuis le 12 avril dernier, en vente libre pour les particuliers, et permettent à chacun de se rassurer ; leur utilisation est un peu plus agréable que le prélèvement nasopharyngé nécessaire pour les tests PCR.
Le Gouvernement a également décidé de mettre ces autotests gratuitement à disposition dans les écoles, dans les universités et pour ceux de nos concitoyens qui sont les plus éloignés du système de santé. Bien que les tests soient gratuits, il est en effet difficile pour certaines personnes de franchir le pas et d'aller se faire tester ; c'est pourquoi ces autotests sont distribués.
L'État a d'ores et déjà acheté plus de 5 millions d'autotests, et nous verrons quel usage nos compatriotes vont en faire. Il est donc difficile de prévoir combien d'entre eux seront utilisés. En tout état de cause, qu'il s'agisse de la stratégie de l'éducation nationale ou de celle de l'enseignement supérieur, nous avons demandé aux universités – pour ce qui concerne mon ministère – leurs prévisions de commandes, puisqu'elles peuvent s'approvisionner dans le cadre des marchés publics classiques. Lorsque nous connaîtrons le volume d'autotests nécessaires pour la rentrée, nous ne manquerons pas de le communiquer aux producteurs.