Notre schéma de pensée a été bouleversé, et nous comprenons enfin que le coût de l'anticipation et de la prévention sera toujours inférieur au coût de la réparation, qui s'élève désormais à plusieurs milliards.
Ce virus est une zoonose émergente comme Ebola, le SRAS – syndrome respiratoire aigu sévère – ou la grippe aviaire. D'après l'Organisation mondiale de la santé, 60 % des maladies infectieuses humaines sont zoonotiques, l'animal jouant le rôle de transmetteur de l'agent pathogène affectant la santé humaine.
En détruisant l'habitat de l'animal, nous accélérons ces contaminations. Nous devons comprendre et agir pour que nos activités soient moins destructrices de l'habitat naturel de la faune et de la flore, avec qui nous vivons sur cette terre. Nous devons améliorer nos connaissances et approfondir les recherches dans le domaine des arboviroses et des zoonoses, en constante augmentation.
Comment la recherche vaccinale prend-elle en compte cette question des zoonoses ? comment s'articule-t-elle avec les travaux sur la déforestation et l'effondrement de la biodiversité ? Dans la perspective « Un monde, une santé » – One World, One Health – défendue par l'OMS, comment la France se prépare-t-elle aux futures crises sanitaires ? Quels secteurs de la recherche privilégie-t-elle, et avec quels moyens pour mettre en œuvre une approche holistique ?