S'agissant de la jeunesse, les constats sont aussi sévères. Privés d'interactions sociales, empêchés de poursuivre leur scolarité dans des conditions normales, confrontés à la précarité économique et même alimentaire, les jeunes ont subi une forte dégradation de leur santé mentale.
Malgré plusieurs annonces gouvernementales destinées à l'accompagnement des jeunes, le compte n'y est pas. Les jeunes restent exposés au risque de pauvreté faute de bénéficier d'une protection sociale minimale. Je pense bien sûr à la nécessité d'ouvrir le RSA aux jeunes dès 18 ans. L'accès aux soins, notamment aux consultations psychologiques, n'est pas suffisamment garanti en raison d'une pénurie de médecins dans les écoles et les universités. Le « chèque psy » apparaît comme un pansement sur une jambe de bois. Nous appelons au contraire à la reconstruction de la médecine scolaire et universitaire, seule manière de déployer une politique de prévention efficace.
Cette intervention est accompagnée de plusieurs propositions et ne se contente pas de dresser le bilan des mois que nous venons de vivre.