Intervention de Hervé Berville

Séance en hémicycle du mardi 15 juin 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Accompagnement des élèves en situation de handicap dans les côtes-d'armor

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Berville :

Vous le savez, madame la secrétaire d'État chargée de l'éducation prioritaire, la construction d'une école pleinement inclusive est une priorité absolue, une priorité que nous soutenons collectivement, pour que tous les élèves puissent avoir accès à une scolarité de qualité, prenant en considération leur singularité et leurs besoins spécifiques.

Aux côtés des parents, des directeurs d'école et des enseignants qui font un travail remarquable au quotidien, les accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) jouent un rôle fondamental dans la réalisation de cette ambition, un rôle que nous devons reconnaître à sa juste valeur. C'est ce que nous faisons depuis le début de ce quinquennat avec l'amélioration de leur statut, de leurs conditions de travail, de leur formation, amélioration qui doit être mise en regard avec une augmentation de leur nombre. Nous ne pouvons, à ce titre, que nous féliciter du recrutement annoncé pour la rentrée 2020 de plus de 8 000 nouveaux AESH. Cette hausse est indispensable et se traduit concrètement sur le terrain. Je tiens ici à saluer l'engagement de tous les services de votre ministère, votre action et celle du ministre Blanquer, au vu de ce qui a été réalisé.

Dans mon département des Côtes-d'Armor, de trop nombreux élèves disposant d'une notification de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) restent encore sans accompagnant ou insuffisamment accompagnés. Je dis « trop nombreux », parce qu'un seul enfant sans accompagnant, c'est déjà un cas de trop. Je comprends tout à fait l'incompréhension, la colère, voire la frustration que ressentent les parents et les équipes éducatives confrontés à ces situations. C'est le cas dans ma circonscription, par exemple, à Plouër-sur-Rance ou encore à Taden. Une fois la notification reçue, des mois peuvent parfois s'écouler avant que ces élèves bénéficient de l'accompagnement de ces personnels leur permettant de s'épanouir à l'école. Et cela se solde par des retards d'apprentissage et des difficultés au sein des classes au grand désarroi des familles.

Il est vrai que les services de l'éducation nationale – et je voulais ici saluer l'engagement du directeur académique des services de l'éducation nationale (DASEN) des Côtes-d'Armor – sont pleinement mobilisés pour accorder au mieux à chaque élève une aide adaptée et j'ai encore récemment pu le constater à l'école de Landébia où une solution a été trouvée pour une petite fille, pour le plus grand soulagement de sa famille, après de trop longs mois d'attente.

Il faut le dire et le redire, les moyens manquent encore pour assurer des recrutements à la hauteur des besoins et la coordination avec les MDPH reste perfectible.

Madame la secrétaire d'État, je souhaite connaître les actions que vous comptez engager pour qu'à la rentrée prochaine, dans toutes les écoles des Côtes-d'Armor et plus largement de France, chaque élève ayant des besoins particuliers puisse bénéficier d'une aide individuelle ou mutualisée.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.