Monsieur le député, nous partageons évidemment ce projet très ambitieux pour une école toujours plus inclusive. Je viens de répondre à votre collègue Marie Lebec au sujet des moyens globaux que nous n'avons eu de cesse de déployer depuis 2017, qu'il s'agisse du recrutement, de la formation ou de la rémunération. Je sais combien il est important d'accorder un statut à ces AESH, qui œuvrent quotidiennement auprès de nos enfants en situation de handicap.
Dans les Côtes-d'Armor, les moyens mobilisés permettent d'accompagner plus de 2 800 élèves en situation de handicap aujourd'hui. Vous avez toutefois raison de dire, monsieur le député, qu'un élève en situation de handicap sans solution, c'est toujours un cas de trop. À la rentrée 2020, un peu plus de 2 % de ces élèves attendaient une aide. C'est problématique, je le sais bien, mais cela peut s'expliquer : d'abord, il y a le temps nécessaire à accorder au recrutement des personnels ; ensuite, du fait de la situation sanitaire très complexe, certains personnels ont bénéficié d'une autorisation spéciale d'absence en raison de leur vulnérabilité.
Je tiens, par ailleurs, à souligner l'ampleur du travail actuellement conduit dans votre département afin de répondre à la situation des élèves handicapés au plus près de leurs besoins pédagogiques. Les services de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports ont réuni un groupe de travail avec la MDPH et l'agence régionale de santé (ARS), pour faire en sorte que les notifications d'accompagnement répondent à un double objectif.
Le premier consiste à introduire plus de souplesse dans l'accompagnement des jeunes afin de les guider aussi vers plus d'autonomie. À ce titre, nous modifions notre façon d'envisager les heures d'accompagnement : au lieu d'affecter à chaque élève un contingent figé, nous travaillons à favoriser une adaptation selon l'évolution de ses besoins. Le second objectif est de garantir une répartition plus efficiente du temps de travail des AESH afin, là encore, d'accompagner un plus grand nombre d'élèves tout en garantissant, bien sûr, la qualité de leur accompagnement.
Comme vous le voyez, monsieur le député, dans votre département comme d'ailleurs sur l'ensemble du territoire, nous sommes pleinement mobilisés pour faire bénéficier à chaque élève en situation de handicap de l'accompagnement auquel il a droit et lui ouvrir un chemin vers la réussite.