Intervention de Bérangère Abba

Séance en hémicycle du mardi 15 juin 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Aménagement de la rd 268

Bérangère Abba, secrétaire d'État chargée de la biodiversité :

Vous m'interrogez sur le développement des voies de connexion et plus généralement sur l'amélioration de la desserte du port de Marseille-Fos, qui représente effectivement un enjeu évident pour le territoire.

Pour ce qui concerne la desserte routière, tout d'abord, le projet de liaison entre Fos-sur-Mer et Salon-de-Provence contribuera fortement à améliorer la desserte nord du territoire : une phase décisive a été franchie ces derniers mois avec l'organisation d'un débat public qui s'est tenu jusqu'au début de l'année et la décision du Gouvernement sur ce point sera prise très prochainement. Le projet de déviation de la RN568 au droit de Martigues et de Port-de-Bouc nous permettra d'améliorer la desserte est, avec des études de conception détaillées, les acquisitions foncières et procédures préalables à l'engagement des travaux qui se poursuivent. Les travaux pourraient démarrer à partir de 2023, sous réserve de l'inscription de l'intégralité des montants nécessaires au sein de la prochaine contractualisation en matière d'infrastructures.

Par ailleurs, le grand port maritime de Marseille (GPMM) souhaite massifier le report modal et développer les dessertes ferroviaire et fluviale. C'est pourquoi il a pour projet d'adapter ses infrastructures ferroviaires, en redynamisant la stratégie fluviale, pour consolider son hinterland. Le GPMM a investi plus de 140 millions d'euros entre 2009 et 2013, dont 77 millions afin de dynamiser la desserte ferroviaire et le report modal a augmenté de 8 % à 12 % au cours des quatre dernières années. Enfin, le projet de réaménagement de la desserte ferroviaire du môle Graveleau qui visait à favoriser de nouvelles dessertes dans une perspective de développement du report modal, a également été soutenu par le plan France relance, à hauteur de 3,8 millions d'euros.

Nous partageons évidemment le souci de l'impact environnemental et de la lutte contre la pollution de l'air : le GPMM est précurseur en France et a ainsi développé des technologies de raccordement à quai avec, de nouveau, une enveloppe de France relance d'un montant de 10 millions d'euros pour la poursuite de l'électrification des quais, ce qui permettra de multiplier par six la puissance de branchements électriques disponibles.

Enfin, la France a lancé en 2016 le projet de zones à faibles émissions de soufre et de particules – zones ECA –, couvrant toute la Méditerranée. Ayant convaincu tous les États méditerranéens d'accepter ce projet ambitieux, elle demandera à l'Organisation maritime internationale la désignation officielle de la zone en 2022 – ce qui permet d'envisager une entrée en vigueur entre 2024 et 2025.

Vous pouvez en être assuré, monsieur le député, nous sommes donc pleinement mobilisés à trouver des solutions et à garantir les financements nécessaires.

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