La mort d'un adolescent lundi, lors d'un affrontement, a choqué l'ensemble des habitants de la métropole de Rouen et s'ajoute malheureusement à la longue liste des drames que nous avons connus ces derniers temps.
Le jour même où a été rendue publique cette terrible information et par un cruel concours de circonstances, je recevais, monsieur le ministre de l'intérieur, votre réponse à l'une de mes demandes qui relayait les préoccupations de plusieurs maires de la métropole rouennaise et portait sur les moyens de prévention et de sécurité publique dans le périmètre Rouen-Elbeuf.
Vous m'indiquez avoir demandé au préfet de la Seine-Maritime de conduire une analyse précise, visant à s'assurer que l'évolution des affectations des policiers au profit du périmètre de Rouen-Elbeuf s'est bien traduite par une augmentation de la présence de voie publique. Dans le cas contraire, il sera procédé, ajoutez-vous, à des annonces de renfort d'effectifs pour 2022.
Malheureusement, l'actualité vient de confirmer la dégradation de la situation dans la métropole de Rouen et la nécessité de nouvelles mesures. Dans un premier temps, je vous demanderai d'être très attentif aux conclusions de la réunion d'urgence demandée par les maires de Rouen, Sotteville-lès-Rouen et Petit-Quevilly, et d'accélérer l'affectation de gardiens de la paix supplémentaires.
En second lieu, je souhaite que vous activiez, avec le garde des sceaux et la ministre de la ville, toute mesure visant à renforcer les moyens humains de prévention, en particulier ceux de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et ceux de l'éducation spécialisée de rue, dont les effectifs sont depuis trop longtemps sans rapport avec le nécessaire suivi de jeunes en rupture, exposés aux pires extrémités.