Intervention de Sophie Cluzel

Séance en hémicycle du jeudi 17 juin 2021 à 9h00
Justice sociale — Deuxième lecture

Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées :

Bref, nous offrons aux personnes en situation de handicap le droit de choisir leur vie, comme tout citoyen : ainsi, si le secrétariat d'État en charge des personnes handicapées a été rattaché au Premier ministre, c'est pour faire des personnes en situation de handicap des citoyens à part entière et non plus à part.

Tout cela se traduit par un investissement massif de la nation. Avec 51 milliards d'euros en 2020, soit 2,2 % du PIB, nous faisons partie des pays européens les plus mobilisés en faveur des citoyens en situation de handicap, dont nous augmentons notamment le pouvoir d'achat. Oui, nous défendons un bilan dont nous pouvons être fiers.

J'en viens à la question du pouvoir d'achat. L'allocation aux adultes handicapés (AAH), créée par la loi du 30 juin 1975, a vocation, comme tous les minima sociaux de droit commun, à assurer des conditions de vie dignes aux personnes en situation de handicap dont les ressources sont les plus faibles. À l'image du revenu de solidarité active (RSA) et de l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), l'allocation aux adultes handicapés repose sur la solidarité nationale et, plus spécifiquement, sur la solidarité entre époux, rappelée par le code civil.

Le Président de la République avait indiqué, lors de la campagne électorale de 2017, vouloir garantir le pouvoir d'achat des personnes en situation de handicap. C'est ce que nous avons fait en augmentant de près de 12 % l'allocation aux adultes handicapés, grâce aux deux vagues de revalorisation exceptionnelle, en 2018 et en 2019. Cela représente près de 100 euros nets d'augmentation par mois, soit plus de 2 milliards d'euros supplémentaires sur l'ensemble du quinquennat. Cette année, nous consacrons ainsi 11,1 milliards d'euros à l'allocation aux adultes handicapés, pour plus de 1,2 million de bénéficiaires.

Minimum social de droit commun, l'allocation aux adultes handicapés tient compte du fait que les personnes en situation de handicap sont pour certaines éloignées de l'emploi. Aussi son montant est-il beaucoup plus élevé que celui du RSA – 904 euros pour l'AAH contre 565 euros pour le RSA. Son calcul est également conçu pour favoriser le cumul d'un emploi avec l'AAH car rappelons que dans 35 % des couples, c'est la personne en situation de handicap qui travaille.

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