Il vise tout simplement, si j'ose dire, à restaurer l'article 3 dans la rédaction adoptée par le Sénat. On l'a vu, le Gouvernement a totalement dénaturé le texte en faisant adopter en commission un amendement remplaçant la déconjugalisation de l'AAH par la modification des règles d'abattement sur les revenus du conjoint du bénéficiaire. On est passé d'une logique d'abattement proportionnel à une logique d'abattement forfaitaire. L'adoption de cet amendement ne fait pas illusion : elle n'avait d'autre but que de faire obstacle à la déconjugalisation de l'AAH que nous appelons de nos vœux.
Mes chers collègues, lorsque nous parlons de handicap, nous ne devons avoir qu'une seule boussole : l'autonomie.
Je vous le dis franchement, madame la secrétaire d'État : après vingt ans de mandat, je pensais avoir déjà tout vu et tout entendu dans l'hémicycle. Mais vous entendre répondre informatique et technologie quand nous vous parlons d'humain et de justice sociale, c'est désespérant, navrant, hallucinant !