Comme beaucoup d'entre nous, je tenais à être présent pour effectuer ce petit pas, cette avancée certes modeste mais concrète et précise.
Le 18 juin de l'année dernière, nous avions déjà progressé s'agissant des chefs d'exploitation, en faisant en sorte que leurs retraites soient au moins égales à 85 % du SMIC. Mais nous n'avions pas pour autant oublié les conjoints collaborateurs – qui sont essentiellement des conjointes – et les aides familiaux, encore nombreux. L'idéal eut été d'amener également leurs retraites à 85 % du SMIC. Ce ne sera pas le cas, mais la revalorisation à laquelle nous allons procéder représentera l'équivalent de 100 euros ; pour une petite retraite, c'est important. Ce petit pas était nécessaire.
Il n'empêche, j'ai toujours à l'esprit la réflexion d'une dame de ma circonscription, conjointe d'un chef d'exploitation ; elle a travaillé à ses côtés tout en élevant ses cinq enfants. Elle m'expliquait que ces derniers, quel que soit le métier qu'ils exercent aujourd'hui, paient la retraite des autres, et que les cotisations qu'ils acquittent sont bien supérieures à la pension qu'elle perçoit, alors qu'elle les a élevés ; est-ce bien juste ? Même si nous progressons – notre groupe le constate volontiers –, la démarche n'est pas pour autant aboutie et le chemin à parcourir reste long.