Intervention de Didier Le Gac

Séance en hémicycle du jeudi 17 juin 2021 à 21h30
Réparation des conséquences des essais nucléaires — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Le Gac :

Madame la ministre, ma circonscription de Brest, où vous venez souvent et où l'on vous accueille avec plaisir, est très marquée par les activités de défense de la marine nationale. Brest est le siège de la force océanique stratégique (FOST), avec l'île Longue et ses sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) qui assurent, vous l'avez rappelé, la composante navale de notre force nucléaire stratégique.

Pour parvenir à ce très haut niveau de dissuasion, des générations de marins ont participé à l'élaboration de notre force nucléaire. Certains d'entre eux ont été mobilisés pour les essais aériens en Polynésie entre 1966 et 1974, et pour les essais sous-terrains jusqu'en 1996. Ce soir, alors que nous débattons de cette proposition de loi dédiée à la réparation des conséquences des essais nucléaires, je veux d'abord rendre hommage aux populations civiles de Polynésie qui ont été exposées aux déchets de ces expérimentations. Je tiens aussi à rappeler, avec toute la mesure et la dignité nécessaires, la situation des militaires, marins d'État, présents dans les différents ateliers, navires ou unités sur zone à cette époque. Je rencontre fréquemment ces anciens marins au sein d'associations comme la Fédération nationale des officiers mariniers (FNOM) ou l'Association des vétérans des essais nucléaires (AVEN), et j'ai pu mesurer avec eux les progrès réalisés grâce à la loi Morin relative à l'indemnisation des victimes, et à la reconnaissance progressive des maladies radio-induites.

Néanmoins, tout n'est pas encore satisfaisant et on peut encore améliorer cette reconnaissance. C'est pourquoi je vous remercie, madame la ministre, monsieur le ministre, d'avoir souligné que vous étiez sensibilisés à la mesure des conséquences des essais nucléaires. Votre présence à tous les deux témoigne bien de l'intérêt que le Gouvernement porte à ce sujet très sensible.

Monsieur Brotherson, il faut participer à la table ronde organisée par l'Élysée. Il faut y aller avec exigence et conviction, mais il faut être présent, car il n'y a rien de pire que la politique de la chaise vide. D'ailleurs, madame la ministre, un geste non pas d'apaisement, mais de confiance serait d'inviter également à cette table ronde, au-delà des représentants de la communauté scientifique et de l'État, les associations d'anciens marins comme la FNOM ou l'AVEN.

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