Ils démontrent que les retombées sont dix fois supérieures à ce qui avait été dit. Dans ces conditions, monsieur Gouttefarde, pardonnez-nous de douter des résultats scientifiques que l'on nous oppose !
Quant au seuil de 1 millisievert, il suscite en effet des interrogations. Je ne mets en cause ni la sincérité des membres du CIVEN, ni leurs qualifications. Ils avaient pour mission de trouver une solution sur la base d'un calcul savant. Nous-mêmes, en tant que responsables politiques, avec les associations et les différents ministres de la santé, avons été témoins de leur travail. Je peux comprendre qu'ils aient fini par démissionner, mais ce n'est pas seulement pour les raisons que vous avez évoquées.
Aujourd'hui, on nous parle d'un nouveau seuil de radioactivité dangereuse pour la santé, mais il s'agit du seuil utilisé dans le civil pour les personnes exposées de manière prévisible dans leur travail, parce qu'elles manipulent certains outils, ce qui n'a strictement rien à voir avec une exposition accidentelle pendant huit ans. Cette question fait d'ailleurs débat également au niveau international. Je vous invite, monsieur le ministre, à examiner les conclusions de l'INSERM à ce sujet.