Monsieur le Premier ministre, dimanche dernier, nous avons vu défiler dans les bureaux de vote des milliers de Français qui ignoraient qui étaient les candidats, faute d'avoir reçu la propagande électorale qui aurait permis de les éclairer. Des centaines de milliers d'autres, sans doute, ne se sont pas déplacés, pensant que l'élection n'était pas engagée, ou du moins pas avant la fin du premier tour.
Alors qu'habituellement, l'État parvient à assurer dans de bonnes conditions la distribution de cette information, je n'ai jamais vu cela en trente-cinq ans d'engagement militant, et je le regrette. On nous explique que le ministre de l'intérieur…