Avec la loi de programmation militaire 2019-2025, le Gouvernement et sa majorité font le choix de la souveraineté industrielle, de la recherche et de l'innovation, mais aussi celui de l'emploi et de la cohésion sociale. Des milliers de jeunes ont en effet la possibilité de s'engager au service de notre pays et, ainsi, de trouver leur voie. Dans les Hauts-de-France, 709 petites et moyennes entreprises travaillent pour le ministère des armées, ce qui représente environ 2 000 emplois.
Le respect scrupuleux de la loi de programmation militaire, conformément à l'engagement du Président de la République, traduit également la priorité donnée à la sécurité collective de nos compatriotes. Répondre aux besoins immédiats des armées et préparer l'avenir sont des objectifs fondamentaux d'une LPM qui fait clairement porter l'effort sur la fonction de connaissance et d'anticipation de nos capacités dans les domaines du renseignement, du cyber et de l'espace.
L'espace et la cyberdéfense sont deux priorités identifiées, qui se voient dotées de budgets importants pendant toute la durée de la loi de programmation militaire : 4,3 milliards d'euros pour l'espace, 1,6 milliard pour le cyber. Je tiens à saluer le choix de ces deux priorités : elles concernent des domaines dans lesquels émergent de nouvelles formes de conflictualité, des domaines qui constituent des défis pour la France.
Nous faisons face à un monde profondément bouleversé, dans lequel certains de nos compétiteurs, étatiques ou non, ont recours à des modes d'action hybrides et désinhibés, dans tous les domaines de conflictualité. Dans ce contexte international instable, le Président de la République a décidé le maintien d'un modèle d'armée complet et équilibré à l'horizon 2030, ce dont je me félicite. La loi de programmation militaire renforce les capacités des armées en matière de prévention, de détection et d'attribution des cyberattaques. Elle les dote de moyens de réaction rapides, efficaces et coordonnés à l'horizon 2025 afin de garantir une protection et une défense des systèmes et des réseaux cohérentes dans tous les secteurs : cyberprotection, lutte informatique défensive, influence numérique, lutte informatique offensive, moyens de commandement et d'entraînement.
Je veux citer, à titre d'exemple, le lancement du programme d'intelligence artificielle ARTEMIS – architecture de traitement et d'exploitation massive de l'information multi-sources –, qui dote le ministère des armées d'une infrastructure souveraine de stockage et de traitement massif des données et permettra d'augmenter les capacités d'analyse par le recours à l'intelligence artificielle.
Je tiens à saluer également les derniers ajustements de la loi de programmation militaire annoncés par Mme la ministre des armées. Le premier axe, « mieux détecter et contrer », vise à développer nos capacités défensives et offensives dans les champs du cyber et du numérique. L'annonce de la création d'un data center à Bruz, au plus près du pôle de cyberdéfense de Rennes, démontre l'importance du cyber dans notre société et sa prise en compte effective.
L'espace constitue l'autre priorité de la loi de programmation militaire et un autre champ de conflictualité grandissante. L'ajout, en 2019, du terme « de l'espace » au nom « armée de l'air » démontre bien l'attention désormais accordée à ce nouvel enjeu. « L'armée de l'air » devient donc « l'armée de l'air et de l'espace ». Conformément aux décisions du Président de la République, un commandement de l'espace a été créé en septembre 2019, qui se structure et monte en puissance, avec l'objectif de regrouper 500 personnels à Toulouse à l'horizon 2025.
Parallèlement, le ministère des armées a élaboré, en concertation avec nos alliés européens et américains, une nouvelle stratégie spatiale de défense, et un nouveau programme d'armement a été lancé en 2019, le programme ARES, au titre de la surveillance, de la résilience et de l'action dans l'espace.
Nous pouvons par ailleurs nous féliciter de la décision récente de l'OTAN, l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, d'implanter l'un de ses centres d'excellence, exclusivement dédié à l'espace, au sein du centre spatial de Toulouse. Cette décision traduit la reconnaissance de l'expertise française en matière spatiale – elle constitue une référence européenne.
L'espace et les politiques spatiales sont une composante essentielle de la recherche française. L'espace est aussi désormais un champ très important de conflictualité. La France doit donc absolument veiller à rester dans la course par la recherche et l'innovation. Un respect strict de la loi de programmation militaire est dès lors indispensable. Je fais confiance à Mme la ministre des armées pour y veiller, avec l'aide des députés de la majorité.
En conclusion, je veux vous dire toute ma fierté d'appartenir à une majorité qui permet, avec la loi de programmation militaire, de réparer notre modèle d'armée mis à mal avant 2017 par des années de sous-investissement. Grâce à l'engagement du Président de la République et de Mme la ministre des armées, la majorité fait le choix de la souveraineté nationale et de la sécurité des Français.