Intervention de Florence Parly

Séance en hémicycle du mardi 22 juin 2021 à 15h00
Déclaration du gouvernement relative à la programmation militaire suivie d'un débat et d'un vote

Florence Parly, ministre des armées :

Mais aujourd'hui, nous ne restons pas l'arme au pied : nous travaillons, d'abord à l'actualisation stratégique. Avant de procéder à une actualisation de la loi de programmation militaire, encore faut-il, en effet, revoir le contexte dans lequel nous opérons. Force est de constater que la revue stratégique que nous avions réalisée en 2017 avait bien identifié les différentes menaces auxquelles notre pays est exposé, mais qu'elle n'avait peut-être pas, en tous points, bien évalué la vitesse avec laquelle ces évolutions se font jour.

De l'actualisation de la revue stratégique, nous avons déduit les inflexions de la loi de programmation militaire, inflexions que j'ai eu l'occasion de présenter en commission le 4 mai dernier. Elles portent sur trois domaines : la détection afin de mieux contrer les menaces et d'accroître notre capacité à les identifier ; l'amélioration de la résilience afin de mieux protéger notre pays – la crise sanitaire nous a montré combien il restait à faire en la matière ; la préparation à améliorer dans un plus vaste champ de compétences.

Ayant dit cela, nous avons le sentiment d'avoir œuvré pour qu'à un moment donné – et ce moment viendra naturellement au début d'une nouvelle législature –, la loi soit actualisée en connaissance de cause.

Je voudrais insister sur un dernier point : la loi de programmation militaire n'en est qu'à sa troisième année d'exécution alors qu'elle en compte sept, pourtant « elle délivre », comme disent les Anglo-Saxons. Elle le fait dans tous les domaines, celui des gros équipements, évidemment, sur lequel on a tendance à se concentrer prioritairement – vous les avez évoqués dans vos interventions, je n'y reviens pas.

Je voudrais néanmoins couper court à une interrogation qui pourrait devenir une rumeur, voire une méchante rumeur. Certains se sont inquiétés des conséquences des succès de notre politique d'exportation et, en effet, ces derniers mois ont été particulièrement réussis de ce point de vue : nous avons exporté le Rafale en Égypte ainsi qu'en Grèce, nous l'exportons en Croatie.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.