Nous avons été plusieurs à reprendre cette idée suggérée par la FNB. Elle apparaît également dans le rapport, remis au Parlement, de l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires. Certaines productions alternent les bonnes et les mauvaises années et parviennent plus ou moins à compenser les unes par les autres – l'Observatoire mentionne entre autres les filières porcine, laitière, céréalières, de fruits et légumes. Une deuxième catégorie est constituée des secteurs qui ne couvrent qu'exceptionnellement leurs coûts de production – c'est le cas de l'élevage bovin. On peut donc comprendre, dans ce dernier cas, la demande des producteurs que soit instauré un tunnel des prix afin de leur garantir un revenu qui ne soit pas soumis à des fluctuations telles qu'en fin de compte ils ne percevraient pas de revenu réel – ce qui est bien souvent le cas.