Permettez tout d'abord que je me réjouisse de l'examen de cette proposition de loi, qui permettra d'assurer aux agriculteurs de meilleurs revenus et surtout de protéger leur rémunération. Cependant, elle nous offre aussi l'occasion de revoir des dispositions inopérantes : par exemple, concernant l'alcool, le seuil de revente à perte (SRP) intègre les taxes afférentes à la revente – droits d'accise, cotisation à la sécurité sociale –, ce qui représente 55 % du prix de vente d'une bouteille de spiritueux. Relever le SRP de 10 % a entraîné une hausse démesurée – 7 % en moyenne – du prix de vente de ces produits, avec les conséquences que l'on imagine pour la filière, où des centaines d'emplois ont été détruits ; en revanche, cette mesure n'a conduit à aucune revalorisation de la rémunération des agriculteurs. Mes collègues Guillaume Kasbarian et Anne-Laurence Petel, et d'autres encore, mènent ce combat depuis longtemps : il faut contrer les effets du relèvement du SRP. Tel est l'objet de cet amendement.