Intervention de Julien Denormandie

Séance en hémicycle du jeudi 24 juin 2021 à 15h00
Rémunération des agriculteurs — Après l'article 6

Julien Denormandie, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Je suis tout à fait prêt à discuter avec vous de cette question de l'étiquetage et je connais votre combat à ce propos. Nous en avons d'ailleurs beaucoup parlé lors de l'examen du projet de loi « climat et résilience ». Cela implique de relever un énorme défi, car les dispositions relatives à l'étiquetage sont du domaine de compétence de l'Europe. Nous disposons d'une réelle opportunité, avec la présidence française du Conseil de l'Union européenne à partir du 1er janvier 2022. Nous poussons sur plusieurs sujets en ce moment, tels que l'étiquetage relatif à l'origine du produit, au bien-être animal ou encore au nutriscore.

Je ne souhaite pas allonger les débats mais je voudrais partager avec vous une interrogation qui est la mienne concernant le nutriscore, auquel je crois profondément. Sans doute sera-t-il nécessaire d'en changer la méthodologie : notamment le fait de se fonder sur des volumes de consommation qui correspondent rarement à la réalité – rares sont ceux en effet qui consomment 100 millilitres d'huile d'olive le matin au petit-déjeuner ! Ces volumes de référence conduisent à classer certains produits très négativement. Mon interrogation porte sur la nécessité ou non de rendre le nutriscore obligatoire. L'imposer uniquement au niveau national pourrait en effet poser problème : prenez l'exemple de deux camemberts, l'un, français, bénéficiant d'un étiquetage orange par exemple et, l'autre, importé d'un pays européen dont l'emballage ne comporte pas d'étiquetage – alors qu'il aurait dû être classé rouge.

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