Ce sera également une demande de retrait.
Je veux appeler l'attention de chacun d'entre vous sur un sujet absent de nos débats et que nous devons avoir en tête : celui du consommateur. Nous avons beaucoup parlé de l'agriculteur, de l'industrie agroalimentaire et de la grande distribution, mais très peu du consommateur. En politique, il est souvent plus facile de parler de ce qui se passe au sein de la chaîne agroalimentaire plutôt que d'avoir le courage d'expliciter, d'informer et d'accompagner le consommateur.
J'ajoute qu'en France nous faisons face à une forme d'injonction contradictoire, c'est-à-dire que le citoyen demande toujours plus de transition, plus d'investissements, plus de qualité, alors que le consommateur, lui, – qui est ce même citoyen –, éprouve toujours plus de mal à financer ce pour quoi il a demandé plus de transition ou plus de qualité. Cela fait aussi partie de nos responsabilités que d'affirmer que l'agriculture, l'alimentation et la qualité ne servent pas simplement à subvenir aux besoins du corps, mais qu'il s'agit d'un enjeu nutritionnel, un enjeu de santé et, comme l'a dit le député Dive tout à l'heure, la qualité se rémunère.