La question que vous posez est très importante et, évidemment, sensible pour toutes les familles concernées. Vous avez raison, il y a, d'un côté, les chiffres nationaux, qu'il faut rappeler, et, de l'autre, la réalité vécue par chaque famille. Or, par définition, chaque réalité est particulière.
S'agissant des moyens prévus à l'échelle nationale pour les enfants en situation de handicap, rappelons que ce sujet a mobilisé le budget le plus important au sein du ministère depuis 2017 et que ce budget a connu une hausse de 40 % depuis le début de la législature. Depuis lors, 100 000 élèves supplémentaires en situation de handicap ont été scolarisés.
Lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités en 2017, tous les accompagnants étaient employés en contrats aidés. Vous protestiez d'ailleurs à juste titre contre ce statut, monsieur Dharréville. Ils étaient alors environ 70 000. Aujourd'hui, les accompagnants sont 120 000 et bénéficient tous d'un contrat à durée déterminée ou d'un contrat à durée indéterminée, soit un progrès considérable.
Bien sûr, on peut toujours faire plus et mieux ; on peut notamment mieux les payer – c'est l'objectif du Grenelle de l'éducation et c'est la direction que nous avons prise. Et bien sûr, on peut faire mieux en matière de formation ; nous l'avons fait et les accompagnants ont désormais soixante heures de formation garanties chaque année.
Tout cela doit ensuite faire l'objet d'une organisation au niveau local, afin que l'affectation de chacun soit la plus adéquate possible. Le fait que les familles soient écoutées en amont de la rentrée est notre préoccupation majeure, à Sophie Cluzel et à moi. Alors que nous sommes bien en amont de la rentrée, chaque famille dispose d'un numéro départemental lui permettant de faire part de ses problèmes, afin que nous puissions les résoudre. Nous voulons qu'un AESH – accompagnant d'élève en situation de handicap – soit présent chaque fois que nécessaire ; fort heureusement d'ailleurs, tout enfant handicapé n'en a pas forcément besoin – chaque cas est particulier. Nous essayons de faire en sorte que la rencontre entre l'élève et son accompagnant se fasse toujours en amont de la rentrée, ce qui n'était souvent pas le cas auparavant.