Nous avons obtenu hier un accord européen sur cette nouvelle PAC, après trois années de discussions. Cet accord est bon pour l'Europe et aussi pour la France parce qu'il répond à une triple vision, que nous avons soutenue depuis le premier jour.
La première vision est économique : il faut consolider le revenu de nos agriculteurs, car la souveraineté agroalimentaire de notre pays en dépend. La deuxième vision est environnementale : la nouvelle PAC va permettre davantage d'investissements dans les transitions, notamment grâce au nouveau dispositif nommé l'écorégime, mais sous la forme d'un investissement destiné à accompagner nos agriculteurs. La troisième vision – vraiment nouvelle et beaucoup promue par la France – est sociale.
Hier, nous avons réussi à obtenir que le versement des aides soit désormais conditionné au respect d'un socle de droit social européen. De fait, nous le savons très bien, un dumping social était associé à un dumping environnemental depuis des années et parfois au sein même du marché européen. Grâce à sa triple dimension, la nouvelle PAC va nous permettre de mettre fin à ces dumpings.
Enfin, cet accord européen va nous permettre de décliner des orientations stratégiques françaises pour notre agriculture : un investissement massif dans les protéines végétales ; la prise en compte de nos jeunes et de nos territoires ; 1,7 milliard d'euros consacrés au bio ; la création de valeur dans toutes les filières. Il n'y a pas de pays fort sans agriculture forte. Cette PAC va nous permettre de consolider la force de notre agriculture.