Demain aura lieu la dernière étape du déconfinement. Celle-ci est rendue possible par la baisse continue du taux d'incidence, elle-même permise par la grande capacité de résilience de nos concitoyens. Il faut le saluer. Néanmoins, l'arrivée du variant Delta doit nous alerter sur la nécessité de continuer à respecter les gestes barrières et à accroître notre capacité à tester, tracer et isoler. Ce variant est bien plus contagieux que la souche originelle du virus, puisqu'une personne infectée en contamine six autres en moyenne. La capacité à isoler, mais aussi à accompagner l'isolement et à le faire respecter est donc absolument essentielle.
Par ailleurs, nous le savons tous, le vaccin représente la seule voie vers la sortie de crise. Il faut donc continuer à mettre le paquet sur la vaccination. À ce titre, nous devons bien sûr nous féliciter du fait que 50 % des Français aient déjà reçu une première dose, mais aussi nous inquiéter de la baisse, observée ces derniers jours, du nombre de primo-vaccinations. Nous devons aussi anticiper les départs en vacances, qui pourraient conduire certaines personnes à oublier de recevoir leur deuxième injection, en rappelant que celle-ci est absolument nécessaire.
Enfin, la question de l'obligation vaccinale pour les personnels soignants se pose. Ce qui s'est passé dans un EHPAD des Landes doit nous rappeler que seuls 50 % des personnels en EHPAD et 70 % des personnels hospitaliers sont vaccinés. « Il est indispensable et éthique de se faire vacciner lorsqu'on est soignant en EHPAD », disait pourtant Olivier Véran.
Il est urgent d'agir. Sur les six soignants ayant contaminé les résidents d'un EHPAD dans les Landes, cinq n'étaient pas vaccinés. Comment accélérer le processus de vaccination obligatoire des personnels soignants ? Quelles sont les intentions du Gouvernement en la matière ?