Le projet de loi garantit un équilibre entre l'ouverture des techniques permises par les avancées scientifiques et l'attachement au respect de l'être humain dans leur utilisation. Je pense ici à la rénovation de la définition de la médecine fœtale ou encore au dépistage néonatal.
C'est donc un texte généreux que vous vous apprêtez à voter. Je salue le travail titanesque mené par les rapporteurs et remercie les parlementaires de la majorité pour leur engagement et ceux de l'opposition qui, par-delà leurs sensibilités, ont été pleinement à l'écoute de la société et de ses aspirations. Je vous remercie parce que je sais combien vous avez pris ce projet de loi à cœur, avec exigence et honnêteté, bien loin des dogmatismes et des réflexes partisans.
C'est aussi la beauté de ce texte que de ramener chacun à ses convictions les plus profondes, à ses questionnements irrésolus et, au fond, à sa conception de la vie. Nous avons pris le temps du débat : voici maintenant venu le temps de l'application. Ce vote n'est en réalité qu'une première étape vers plus d'égalité, et le ministre des solidarités et de la santé et moi-même prenons l'engagement solennel que les textes d'application, qui ont été travaillés parallèlement aux avancées des travaux législatifs, soient publiés rapidement après la promulgation de la loi. Notre objectif est que des couples de femmes et des femmes seules puissent s'inscrire dans des parcours de PMA – procréation médicalement assistée – dès la fin de l'été et que de premiers enfants puissent ainsi être conçus à la fin de l'année 2021.
Je suis fier d'avoir participé à ces débats, qui aboutissent à plus d'égalité et qui, ce faisant, font écho à une promesse républicaine fondamentale. Nous avons écouté attentivement les inquiétudes et les protestations et, par cette loi, nous nous sommes efforcés d'y répondre lucidement, franchement, clairement et en responsabilité.