Nous abordons un débat très important et très intéressant. Il soulève la question suivante : dans notre pays, existe-t-il des enfants victimes de leur famille et en danger, car leurs parents pratiqueraient leur religion de manière sectaire ? Oui, cela existe indiscutablement. Nous devons renforcer les services de l'aide sociale à l'enfance pour veiller à ce que ces enfants, qui sont maltraités – à tout le moins, d'un point de vue psychologique –, soient protégés.
Je peux témoigner que, notamment dans mon département, en Seine-Saint-Denis, s'il y avait plus de services de l'aide sociale à l'enfance, on pourrait davantage contrôler que tel ou tel enfant ne soit pas maltraité physiquement ou que sa famille ne l'enferme pas dans des comportements fondamentalistes ou intégristes.
Je souhaiterais, cela étant, revenir sur les amendements que vous avez déposés et qui visent à interdire le port de signes religieux par les mineurs. Premièrement, Mme Genevard a évoqué la kippa. Si vos amendements étaient adoptés, imaginons le spectacle des forces de police se rendant dans des quartiers de Paris ou d'autres villes pour interdire, à l'occasion des fêtes religieuses juives, que les enfants se promènent avec une kippa ! Voulez-vous que demain cela se passe ainsi en République française ?
Mais je vais vous parler de moi. Je vais vous faire un aveu : mes parents sont catholiques et j'ai été, pendant quatre ans au moins, un enfant de chœur irréprochable.