En la matière, chacun jugera.
Je rappelle à notre collègue Pupponi qu'une affiche électorale relève du choix politique d'un candidat : ce dernier est libre d'y faire figurer ce qu'il veut, dans le respect des limites imposées par la loi. En revanche, si un candidat se révèle être en décalage avec le parti qui le soutient, il est naturel que ce dernier le lui fasse savoir. Si une personne refuse de se plier aux règles édictées par le parti, celui-ci ne la soutient plus, c'est aussi simple que cela ! Voilà ce qu'il s'est passé dans le cas auquel vous faites référence. Cela n'a rien à voir avec le fait de demander à une autorité d'être neutre. Un candidat, par nature, n'est pas neutre : ce serait là un concept assez bizarre !
Quant aux mécanismes et aux réseaux que vous dénoncez, cher collègue, nous avons tous deux été élus dans le Val-d'Oise, le département qui compte peut-être la seule municipalité véritablement communautariste d'Île-de-France. Nous savons pertinemment que l'équipe en place est arrivée masquée : en l'occurrence, ce n'est pas la présence de membres de ces réseaux dans les bureaux de vote qui y aurait changé quelque chose. De manière générale, l'exclusion ne résout rien. Peut-être même provoque-t-elle la stigmatisation et encourage-t-elle parfois les processus de radicalisation.
En revanche, faire en sorte que les clubs et les associations ne puissent pas bénéficier de l'argent de la République quand ils ne respectent pas ses valeurs et protéger les associations cultuelles pour qu'elles puissent fonctionner sans être prises en otage par des individus radicalisés, cela sert à quelque chose, et c'est exactement ce que nous allons faire.