Nous l'avions bien vu, Éric Poulliat et moi, lors des auditions que nous avions menées dans le cadre de la mission d'information sur les services publics face à la radicalisation. Mais souffrez d'entendre que c'est un passage obligé pour les terroristes : ils commencent par être communautaristes, puis séparatistes, avant de basculer dans la radicalisation, antichambre du terrorisme. Cela arrive malheureusement, il faut bien le reconnaître.
C'est pour cette raison que j'avais tiqué, monsieur le rapporteur général, quand vous aviez dit que le texte abordait la question du séparatisme, mais pas celle de la radicalisation. En effet, on ne peut pas cloisonner ces deux notions. Il existe une véritable zone grise entre séparatisme et radicalisation. À quel moment bascule-t-on de l'un à l'autre ? C'est assez complexe et c'est pourquoi je n'avais pas compris que nous ne liions pas les deux aspects. Quoi qu'il en soit, j'estime que nous pouvons discuter de communautarisme et de terrorisme sans nous donner des noms d'oiseau.