Ayant demandé la parole il y a près d'une heure et demie, je suppose que vous souhaitez que je conclue nos propos. Par conséquent, j'adopterai une tonalité qui, je l'espère, nous conduira lentement à la mise aux voix de l'amendement.
Vous n'êtes jamais aussi bon, Éric Ciotti, que lorsque vous citez le Président de la République – c'est en soi un événement que je tiens à souligner. En revanche, je me permets de vous dire avec sincérité que vous avez été caricatural à un point qui me semble inquiétant. Je reprendrai les mots que Sylvain Waserman a prononcés il y a quelques instants. Vous établissez une corrélation par principe, par nature, entre le voile qui pourrait être porté par une assesseure dans un bureau de vote et l'assassinat tragique et terroriste de Samuel Paty. Vous parliez de degré zéro du débat : je ne suis pas sûr qu'en disant cela vous l'ayez élevé.
Cher collègue Pupponi, il me semble que, sur le point précis que soulève cet amendement, la question que nous devons nous poser – nous l'avons d'ailleurs fait à plusieurs reprises – est la suivante : le port du voile, en tant que tel…