Je prendrai le temps de faire une réponse assez longue puisque les uns et les autres ont formulé un certain nombre d'objections, ici à travers des amendements de suppression et un peu plus loin par des amendements rédactionnels, contre le principe de la déclaration.
L'article 21 me paraît essentiel dans la mesure où il vise en premier lieu à garantir la protection des droits de l'enfant, tout en prenant en compte ses besoins particuliers. Il garantit le droit à l'instruction pour chaque enfant de France. Je crois fermement que, dans la très grande majorité des cas, l'école est pour l'enfant la meilleure option. Elle lui permet de se sociabiliser, lui ouvre l'accès à la mixité sociale, à l'égalité des chances, lui fait partager les valeurs de la République. À l'école, les enfants découvrent une sphère publique et collective différente de leur sphère privée et familiale. Ils y apprennent bien sûr des connaissances, mais également des compétences, un savoir-être, fruit de cette rencontre avec l'autre. Ils y découvrent des règles, des contraintes collectives, ils y conduisent des projets coopératifs, ils rencontrent des camarades et avec eux, surtout, ils apprennent l'altérité, le respect, la différence, le débat, bref, ils deviennent les citoyennes et citoyens de demain.
Les conséquences délétères de l'épidémie de covid-19 et les différents confinements qu'elle a entraînés sont d'ailleurs venus démontrer le rôle crucial de la scolarisation. La non-fréquentation des établissements a porté préjudice à de nombreux élèves…