Cet alinéa, qui figurait dans le texte initial, a été supprimé en commission. Il me pose problème dès lors que nous nous trouvons dans la zone grise dont nous parlons régulièrement.
Si la mesure de retrait de l'autorité parentale vise un parent qui soumettrait son enfant à une thérapie de conversion, incluant des violences ou des électrochocs comme cela a été évoqué au début de la discussion, tout le monde sera d'accord.
En revanche, imaginons le cas d'un enfant en pleine crise d'adolescence qui se poserait des questions sur sa sexualité. Pourra-t-il, demain, attaquer ses parents parce qu'ils auraient essayé de le guider comme ils le peuvent, en fonction de ce qu'ils pensent être bon pour lui, en s'opposant par exemple à sa transition tant qu'il est mineur, afin qu'il puisse choisir plus tard en toute connaissance de cause ? Pire, pourrait-on menacer de tels parents de leur retirer leur autorité parentale ? Au vu de l'évolution des pratiques que l'on observe à l'étranger – en Suède, au Royaume-Uni ou au Canada –, on peut s'interroger.
S'il était adopté, cet amendement instaurerait une véritable arme juridique à disposition des enfants contre leurs parents alors que ces derniers auraient tout simplement essayé de faire de leur mieux – un mieux qui pourrait être cependant perçu comme une agression par l'enfant.
Pardonnez-moi de pousser le raisonnement jusqu'à l'absurde : si un enfant s'interroge sur l'utilité d'aller à l'école, veillons-nous à ce qu'il ne soit pas empêché dans son questionnement quel que soit son âge ? Je vous pose la question.