Nous l'avons constaté pendant la crise sanitaire, le livre occupe aujourd'hui encore une place centrale au sein de notre société. Pourtant, comme nous l'avons dit lors de nos débats, la filière du livre fait face à de nombreuses difficultés pour le maintien sur le marché. C'est pourquoi je me réjouis que nous adoptions aujourd'hui la proposition de loi visant à améliorer l'économie du livre et à renforcer l'équité entre ses acteurs, car ce texte comprend de nombreuses avancées.
À travers l'article 1er , qui permet la mise en place d'un tarif de livraison minimum pour la vente de livre à distance, nous actons la création d'un dispositif inédit en Europe et dans le monde. En effet, alors que les librairies ne sont plus en mesure de proposer des tarifs de livraison aussi concurrentiels que ceux pratiqués par les géants du numérique, à l'instar d'Amazon, la mesure que nous venons de voter permettra de contraindre ces derniers à fixer des coûts de transport plus élevés pour assurer aux librairies une véritable compétitivité.
En réduisant au maximum l'écart de capacité qui existe entre ces grandes plateformes et nos librairies, nous accompagnons aujourd'hui les acteurs de nos territoires en limitant le plus possible la distorsion de concurrence.
Fort de cette volonté, notre groupe a toutefois souhaité rappeler qu'il faudrait se montrer prudent dans la mise en œuvre de cette mesure. C'est pourquoi je me réjouis que l'amendement déposé par mon groupe, et qui prévoit la remise d'un rapport gouvernemental sur l'effet de ce dispositif sur le marché du livre, le réseau des détaillants et l'accès du public à l'achat de livres, ait été adopté en commission.