Cet amendement vise à protéger le patrimoine contre l'implantation d'éoliennes à moins de 10 000 mètres d'un monument historique ou d'un site classé par l'UNESCO en la conditionnant à l'avis favorable des architectes des bâtiments de France (ABF).
Dans les Hauts-de-France, une région que vous connaissez bien, madame la ministre, des champs d'éoliennes s'étendent à perte de vue, ravagent et enlaidissent les paysages en plus de les bétonner. Le nord de l'Oise, où se trouve ma circonscription, est souvent appelé la « Sibérie de l'Oise » : 191 éoliennes sont en cours d'installation autour de Romescamps. Les élus du conseil municipal de Fouilloy – vous irez les rencontrer – ont voté à l'unanimité contre et ont lancé une pétition. Quand tiendrez-vous compte de l'avis des élus ? Ils ne veulent pas d'une concertation à l'issue de laquelle on finirait tout de même par leur imposer un projet ; ils veulent simplement que vous les entendiez. Ils sont prêts à faire des efforts et ils en font : il y a des éoliennes dans l'Oise et dans la Somme, et 30 % des éoliennes installées en France le sont dans notre région. Mais les efforts ne peuvent pas tous se concentrer au même endroit ! Quand tiendrez-vous compte des élus, des habitants, des territoires ?
L'impact des champs d'éoliennes peut être d'autant plus désastreux qu'ils minent l'attractivité de certains territoires où les Français ne veulent plus s'installer car la nature y est dénaturée. Cela vaut pour les plus beaux monuments du pays, classés monuments historiques ou au patrimoine de l'UNESCO : l'installation d'éoliennes peut gravement porter préjudice à leur beauté et à leur attractivité, ajoutant ainsi au coût financier et écologique qu'elles représentent.
Encore une fois, je vous invite à tenir compte des souhaits – ou du refus – des territoires et à ne pas vous contenter d'une consultation factice !