Mais j'aimerais que l'on parle aussi de la dette environnementale, des déchets radioactifs que nous laissons pour non pas dix ou cent ans, mais pour plusieurs milliers d'années, et dont les enfants des enfants des enfants de nos enfants hériteront. Cette dette, c'est aussi une part de responsabilité.
J'en viens au sujet de l'acceptation tarifaire. J'ai moi aussi participé à la commission d'enquête sur l'impact des énergies renouvelables et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique. Dans le cadre de la mission d'information sur le suivi de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, à laquelle j'ai eu l'honneur de participer également, j'ai pu constater qu'un appel d'offres pour des installations photovoltaïques peut se faire aujourd'hui sur la base de 55 euros le mégawattheure à coût complet – construction, maintenance et démantèlement. C'est un montant largement inférieur au coût de l'EPR de Flamanville, que l'on estime aujourd'hui largement supérieur à 80 euros le mégawattheure.
L'acceptabilité tarifaire implique donc de s'assurer aussi que le mix énergétique permet, notamment grâce aux énergies renouvelables, de maintenir un tarif bas à terme. Il faut arrêter de faire croire aux Français que le nucléaire ne coûte rien et qu'il est forcément bon marché. Ce n'est pas vrai ! Je voulais simplement rétablir ces quelques vérités.