Madame la présidente, j'ai demandé à être inscrite sur l'article 2 car les amendements de suppression de M. Perea et de M. Leseul risquent d'être adoptés et donc de faire tomber les amendements que j'entendais défendre. Or je tenais à m'exprimer à leur sujet.
La construction de parcs éoliens est l'une des solutions soutenues par le Gouvernement pour assurer la transition écologique. M. Macron a ainsi entériné l'installation de 12 000 éoliennes supplémentaires d'ici à 2028. Rappelons tout de même que cette construction nécessitera de couler quelque 18 000 tonnes de béton, ce qui, mécaniquement, va polluer nos sols, abîmer la faune et la flore locales et dévaster nos paysages.
Autant dire que les Français y sont de plus en plus opposés comme le révèlent un certain nombre de sondages publiés en 2019. Dans le Journal du Médoc, 68 % des 2 000 votants se sont prononcés contre un projet de douze éoliennes à Lesparre-Médoc ; dans le Maine-Libre, 78 % des 2 265 votants se sont dits opposés à l'implantation d'éoliennes dans la Sarthe ; à la question du Point « Faut-il multiplier les installations d'éoliennes en France ? », 53,2 % des 54 363 participants ont répondu « non ».
Il est donc indispensable de tenir compte des opinions exprimées au niveau local comme au niveau national. Il importe de respecter la volonté de la population locale lorsqu'elle estime que l'implantation d'éoliennes n'est pas souhaitable. C'est tout simplement une question de respect des Français.
Rappelons les propos tenus par M. Macron lui-même en janvier dernier à Pau : « le consensus sur l'éolien est en train de nettement s'affaiblir dans notre pays » ; « on ne peut imposer l'éolien d'en haut ».