Vous nous dites, monsieur le rapporteur, – c'est peut-être le seul argument que vous avez développé : comment investirez-vous dans le 100 % énergies renouvelables, tout en conservant le nucléaire ? C'est bien le choix sur lequel nous devons nous prononcer, en toute démocratie. Si l'idée est de conserver des réacteurs nucléaires qui, je le rappelle, ont été conçus à l'origine pour une durée de trente ans, avec les scandales que l'on connaît – notamment celui des malfaçons de Creusot Forge –, alors oui nous devons nous poser la question. Nous refusons de continuer pendant des dizaines et des dizaines d'années avec des réacteurs et des centrales nucléaires, dans lesquels les investissements sont massifs, notamment dans le grand carénage. Nous considérons qu'au contraire il faut planifier la sortie de l'énergie nucléaire et investir dans les énergies renouvelables. C'est de cette manière-là et, bien sûr, d'abord et avant tout, par l'efficacité et la sobriété énergétiques que nous obtiendrons un modèle énergétique qui se tient et qui ne soit pas un grand gaspillage.