Il vise à établir un moratoire sur l'installation de nouvelles éoliennes afin de définir si l'objectif de porter la part de l'énergie éolienne à environ 15 % de notre production électrique en 2028, prévu par la programmation pluriannuelle de l'énergie, est véritablement réaliste, écologique et rentable. Rien de moins sûr, puisque notre confrère Julien Aubert a chiffré le coût de cette mesure entre 72,7 et 90 milliards d'euros, soit l'équivalent dépensé pour notre parc éolien, pour une production cinq fois moindre d'électricité et une durée de vie divisée par trois.
En choisissant le nucléaire, la France a fait le choix de l'avance technologique, de l'indépendance et de la rentabilité énergétique, ce dont toute son industrie et son économie ont pu profiter pendant des décennies. Aujourd'hui encore, ce constat est renforcé par les perspectives immenses ouvertes par la fission nucléaire contrôlée, qui aura sans doute autant d'importance demain que n'en a eu le pétrole hier. C'est peut-être, avec l'intelligence artificielle, l'un des domaines scientifiques les plus déterminants de notre millénaire, dans lequel nous ne devons à aucun prix être en retard par rapport à d'autres pays du monde comme la Chine et les États-Unis.