Avec un bon alimentaire, en effet, ils peuvent acheter ce qui leur est nécessaire dans des commerces – dans un contexte de précarité, l'alimentation est un besoin important, mais ce n'est le seul. Les bons alimentaires fonctionnent donc beaucoup mieux.
Dans les zones blanches, la meilleure solution est de recourir à la solution qui s'est avérée vraiment utile aux étudiants, et de les accompagner avec des bons alimentaires. Vous dites que rien n'a été pensé, mais détrompez-vous : cette solution est applicable dès demain. Si, en revanche, nous devions créer des tickets restaurant spécifiques pour les étudiants, nous aurions deux possibilités : soit créer un nouveau ticket restaurant, ce qui demanderait plusieurs mois ; soit recourir à des prestataires, ce qui obligerait à leur verser des frais de gestion – les montants seraient alors différents.
Quant aux étudiants en BTS dans les lycées, ils bénéficient de repas subventionnés par les collectivités. À Paris, les cantines des lycées auxquelles les étudiants en BTS et en classe préparatoire ont accès échelonnent leurs tarifs, selon les revenus familiaux, de 30 centimes environ à quelque 3,80 euros.
Vous l'avez rappelé, madame Ménard : les collectivités sont aussi très impliquées. Quand nous avons créé les comités territoriaux, nous avons constaté à quel point elles y participaient.
La position constante du Gouvernement sera de considérer qu'il faut utiliser des dispositifs qui fonctionnent et que nous pouvons lancer dès demain. L'inscription de cette mesure dans la loi incitera à nouer des conventionnements – malheureusement, des villes répondent encore, quand nous les sollicitons, que leurs étudiants se sont toujours débrouillés pour manger, et qu'ils n'ont aucune raison d'accéder aux cantines. Voilà ce sur quoi nous devons travailler. Les débats que nous aurons ce soir mettront en lumière les possibilités de conventionnement et d'accompagnement des étudiants par des bons alimentaires utilisables dans des lieux conventionnés, des épiceries sociales et solidaires ou des magasins généraux d'alimentation. Cette solution présente l'intérêt de la diversité et de l'agilité ; elle répondra donc vraiment aux besoins de l'ensemble des étudiants.