Chacun se souvient des débuts laborieux de la gestion gouvernementale de la pandémie de la covid-19. Alors que la France s'apprêtait à faire face à une crise sanitaire mondiale d'une ampleur inédite, ni les Français, ni même les soignants ne disposaient des masques chirurgicaux ou FFP2 en nombre suffisant, l'État ayant fait le choix de réduire drastiquement le volume de stocks jugés trop coûteux. Selon Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, cette décision avait été prise au motif que « les usines de production étaient capables d'être actives très rapidement, notamment en Chine ». Or, la Chine étant le foyer de la pandémie, sa production s'est trouvée paralysée, d'où une pénurie internationale de masques de protection, aux conséquences dramatiques aux plans sanitaire, social et économique. Pire, l'usine Sperian de Plaintel, dans les Côtes-d'Armor, seul site français de fabrication de masques respiratoires, et qui en produisait encore plus de 200 millions en 2010,…