…avait fermé à la fin de l'année 2018, dans l'indifférence totale des pouvoirs publics. Pourtant, le protocole d'accord signé en 2005 entre l'État et ce fabricant stipulait alors qu'il était exclu « de dépendre exclusivement d'importations qui se trouveraient interrompues dans un contexte de pandémie ».
En revanche, face au chaos entraîné dans nos territoires par la crise sanitaire, il faut saluer le travail des élus locaux et des industriels français. Que dire de ce directeur d'hôpital de ma circonscription qui s'est associé à des professionnels de la plasturgie afin de concevoir des blouses de protection destinées aux hôpitaux, aux EHPAD, à la médecine de ville, aux soignants à domicile ? Que dire de ces industriels qui ont su s'adapter, innover, trouver des solutions en vue d'assurer notre sécurité sanitaire, alors que l'État se révélait défaillant ? Que dire des problèmes d'approvisionnement, de dépendance, de dédouanement concernant les matières premières nécessaires à la confection des masques et des élastiques, voire des lenteurs administratives en pleine pandémie ?
La création d'une filière française relocalisée de production de masques de protection sanitaire constitue désormais un enjeu de souveraineté : notre nation doit pouvoir faire face aux éventuelles pandémies à venir. De même, en raison des enjeux environnementaux, une filière de recyclage est indispensable : les masques usagés sont évalués à 40 000 tonnes par an. Nos collègues Danielle Brulebois et Gérard Leseul ont travaillé sur le sujet dans le cadre de la mission flash sur le traitement des masques usagés.