Sans tous ces outils de régulation, la relocalisation n'est qu'une illusion, du bidon, un hochet dans la bouche des politiciens.
Au cœur du premier confinement, nous nous sommes retrouvés à poil : sans masque, sans surblouse, sans gel hydroalcoolique, sans sédatif, bref, fort dépourvus quand la crise fut venue. Le Président de la République déclarait alors : « Déléguer notre alimentation, notre protection à d'autres est une folie. » Mais qu'a-t-il changé depuis ? Rien ! Est-il intervenu devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour dénoncer cette folie ? Pas une seule fois ! A-t-il protesté à Bruxelles contre des traités européens qui ont tous pour dogme la libre circulation des capitaux et des marchandises ? Jamais ! A-t-il protégé l'industrie nationale, comme Joe Biden l'a fait dans son pays, déclarant : « Il n'y a aucune raison pour que les pales des éoliennes ne puissent pas être produites à Pittsburgh plutôt qu'à Pékin » ? Jamais ! Macron n'a pas bougé le petit doigt, bien au contraire.
Au nom de la France, en notre nom, il continue de signer des accords de libre-échange avec le Vietnam, avec Singapour, avec le Canada, avec le Japon et de nouvelles négociations sont en cours avec la Chine et le Mercosur. La folie n'a pas cessé, au contraire. Au secours ! Au secours pour notre industrie, au secours pour nos emplois, au secours pour notre souveraineté, mais au secours aussi pour notre santé, pour notre planète. Comme le rappelait Nicolas Hulot, la mondialisation, les traités de libre-échange sont la cause de tous les problèmes écologiques. D'ici à ce que nos élites l'intègrent, nous serons tous calcinés. Si on ne s'attaque pas à cela, ça ne sert à rien. Ce n'est pas en installant trois éoliennes que l'on va y arriver.
Madame la ministre déléguée, madame la députée, le groupe La France insoumise va la voter, cette proposition de résolution, mais comme une bonne résolution du Nouvel An, qui ne dure pas longtemps. Ce texte ne s'attaque pas aux causes : rien sur le libre-échange, rien sur le protectionnisme, rien sur les taxes douanières, rien sur les quotas d'importation.