Je ne connais aucune autre collectivité publique qui se soit engagée auprès d'entreprises françaises à ce niveau. Je salue, madame Ménard, les 150 000 masques commandés en Espagne mais, sincèrement, ce n'était pas tout à fait à la hauteur du tsunami que nous vivions. C'était toutefois une contribution fort utile, comme celles de beaucoup d'élus locaux : c'est très bien et il ne faut pas opposer les uns aux autres.
L'État a également fait le choix de restaurer ce qui constituait un vrai problème et que vous avez souligné madame la députée Brulebois, à savoir notre maîtrise de la matière première, cette membrane filtrante qu'est le meltblown. Nous en produisions 6 000 tonnes par an, ce qui était totalement insuffisant, et nous sommes désormais capables d'en produire annuellement 20 millions de tonnes, grâce à onze entreprises. Cette politique a effectivement fait l'objet de subventions.
Nous avons enfin permis l'accélération de la fabrication de machines pour la production de masques. C'est souvent ignoré mais cela a été fort utile, parce que ce sont ces machines – qui ne venaient pas de Chine – qui ont permis de produire des masques en France.
En parallèle, nous avons conduit la mise en place d'une filière de masques en tissu à filtration garantie. Je salue la mobilisation exceptionnelle du comité stratégique de filière mode et luxe et des filières textile et habillement, sous l'égide du ministère de l'économie et des finances, ainsi que la mobilisation exceptionnelle de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) et de la Direction générale des entreprises et de l'Association française de normalisation, coordonnée par le Gouvernement.