Il est également essentiel que nous prenions collectivement nos responsabilités pour maintenir et soutenir une filière nationale capable de se remobiliser en temps de crise, ce qui passe par des achats publics et privés. S'agissant de l'État, je l'ai dit, nous avons, de manière responsable, commandé 1 milliard de masques sanitaires à des entreprises françaises et reconstitué ainsi notre stock stratégique. Nous avons également commandé 150 millions de masques non sanitaires – utilisables une vingtaine de fois, ils équivalent à un peu plus d'un milliard de masques – à des acteurs français, répondant à des critères sociaux et environnementaux exigeants, conformément à nos objectifs d'achats responsables.
Aujourd'hui, ce sont les collectivités locales et les établissements de santé, qui sont chargés d'équiper les soignants et les agents qui utilisent des masques sanitaires pour exercer leur mission de service public. À mon grand étonnement, j'ai pu constater que des régions, des départements, des communes et même le Sénat, les mêmes qui nous incitent avec force à l'exemplarité, passent encore aujourd'hui leurs commandes en Chine ou dans d'autres pays asiatiques.