Nucléaire, nucléaire, nucléaire : le Président de la République n'a que ce mot à la bouche. À l'entendre, le nucléaire serait une énergie propre. Certes, il produit des déchets radioactifs, mais nous pouvons toujours les enfouir sous terre, ni vu ni connu, comme à Bure, poursuivre en justice tous ceux qui ne sont pas d'accord, ou alors expédier ces déchets vers la Sibérie, comme le fait actuellement la France.
À l'entendre, le nucléaire serait une énergie peu coûteuse. Mettons donc de côté le chantier de l'EPR, le réacteur pressurisé européen à 19 milliards d'euros, la dette de 42 milliards d'EDF, les 100 milliards nécessaires au grand carénage ou les 7 milliards consacrés à renflouer le secteur.
À l'entendre, le nucléaire assurerait notre souveraineté énergétique. Bien sûr, même si nous dépendons du Kazakhstan ou du Niger pour l'uranium ! Ne parlons pas des dangers du nucléaire low-cost qui implique le recours massif à la sous-traitance.