Monsieur le député, vous connaissez bien cette question et vous êtes vous-même élu dans le Pas-de-Calais, dans une circonscription frontalière, si j'ose dire, avec la Grande-Bretagne.
Depuis vingt ans, dans la région des Hauts-de-France, mais désormais aussi, de plus en plus, en Normandie et jusqu'à la Bretagne, des migrants essayent de traverser la Manche pour rejoindre la Grande-Bretagne. Je veux d'abord dire que ces migrants sont bien sûr issus en grande partie de l'immigration que nous connaissons au sud de l'Europe, mais qu'ils viennent aussi de Belgique – 50 % des migrants qui se présentent à Calais et à Dunkerque arrivent de ce pays.
Ensuite, j'insiste sur le fait que nous avons besoin d'avoir avec nos amis anglais – puisque ce sont nos amis et nos alliés – des relations équitables, équilibrées et de bonne intelligence. C'est pour cela que, lorsque nous avons négocié l'accord qui nous a permis d'obtenir environ 63 millions d'euros supplémentaires pour protéger la frontière, côté français, au nom des Anglais – notre tunnel, nos ports –, et pour empêcher le passage des small boats – ces bateaux qui mènent à la mort une grande partie des migrants que nous devons protéger contre eux-mêmes, si j'ose dire –, nous avons rappelé à nos amis britanniques, qui nous demandaient d'être plus performants, qu'ils devaient tenir leurs promesses.
Hier soir, la ministre britannique m'a écrit pour me dire qu'elle allait verser l'argent promis par l'accord. Je m'en félicite. La promesse faite est donc tenue : je ne doutais pas que les Anglais étaient des femmes et des hommes d'honneur.
Enfin, nous devons absolument négocier un traité européen, puisque l'accord du Brexit de M. Barnier ne l'a pas prévu…