Je ne reviendrai pas sur ce que vient de dire Mme Ménard avec beaucoup de talent. Nous revenons chaque année sur ce sujet tabou. Le Gouvernement a demandé aux catégories populaires de notre pays, aux retraités, aux jeunes de se serrer la ceinture ; c'est le cran d'après presque chaque année. Chaque fois que l'on étudie le budget, il cherche à faire des économies. Voilà donc une source d'économies, avec un avantage qui ne nous paraît plus justifié. Quand cet avantage fiscal a été créé, il s'agissait de permettre aux journalistes qui avançaient des frais pour se rendre indépendants de les récupérer ; aujourd'hui, les journalistes se font rembourser tous leurs frais par leurs journaux et cet avantage n'est plus pertinent.
La presse est exigeante, elle distribue les bons et les mauvais points à la société française, en montrant ici et là les efforts à consentir. Lorsqu'on est exigeant, il faut l'être avec soi-même en premier lieu. Les journalistes devraient donc accepter que l'on revienne sur cet avantage fiscal qui ne se justifie plus, pour être traités comme le commun des mortels, c'est-à-dire contribuer eux aussi à l'effort national d'économies.