Les aidants familiaux font souvent un sacrifice – ils abandonnent une partie de leur vie sociale, parfois leur occupation professionnelle, leurs revenus – non pas à cause d'une incitation fiscale, mais parce qu'ils en ressentent le besoin et que c'est nécessaire pour la personne qui perd son autonomie.
Une exonération fiscale permettrait de reconnaître ce rôle. Penser que, pour les personnes concernées, il revient au même que l'aide soit apportée par un descendant – un fils, une fille – qui reste à la maison, ou par une personne étrangère payée pour cela, c'est nier la nature profonde de ces liens. Je ne devrais pas avoir à l'expliquer : tout le monde le comprend. Rester avec son fils ou sa fille est nécessaire pour l'équilibre psychologique des personnes en perte d'autonomie, car la santé n'est pas seulement physique. C'est garder un lien familial, générationnel. C'est cette solidarité que je vous propose de soutenir, de reconnaître.
Contrairement à ce que vous dites, il s'agit non pas de convaincre des personnes d'aider leur père ou leur mère avec une incitation fiscale – personne ne pense ainsi, car les gens n'ont pas une calculette à la place du cœur –, mais de reconnaître le lourd sacrifice de certains, en traitant différemment des situations différentes.