On paie de plus en plus par carte bancaire, et de moins en moins en liquide ; on a de moins en moins d'espèces dans les poches. Quand on va au restaurant ou qu'on prend un taxi, on paie souvent par carte et la plupart des gens ne versent plus de pourboire, car ils ne cherchent pas dans leur poche une pièce de 2 euros ou un billet de 5 euros. Certes, les pourboires en liquide existent encore et personne ne dit qu'on n'aura plus le droit d'en verser. On autorise seulement à indiquer, lors d'un paiement par carte, qu'on verse un montant supplémentaire, défiscalisé, qui correspond au pourboire. De fait, donner le pourboire par carte revient à le révéler, tandis qu'un paiement en liquide a peu de chances d'être déclaré.
Le seul problème, que Jean-Paul Mattei et Véronique Louwagie ont eu raison de souligner, c'est que la limite à 20 % de la rémunération brute annuelle fixée par l'amendement initial était sans doute préférable.