L'impact de cet amendement sur le budget de l'État est très faible puisqu'il est inférieur à 1 million d'euros. Il vise à lutter pour la préservation de la biodiversité et contre la disparition progressive des abeilles – les pertes de cheptel s'élèvent à 30 %. Derrière ce taux de mortalité, il y a des apiculteurs en difficulté. En Alsace, une grande partie d'entre eux ont dû nourrir les abeilles cette année, et la production des ruches se révèle très faible. Or 80 % de la pollinisation des arbres est effectuée par les abeilles, donc les conséquences de cette disparition sont faciles à deviner.
L'Allemagne a déployé un dispositif qui, s'il ne résout pas complètement le problème, incite les jeunes à se lancer dans l'apiculture et à reprendre les activités. Il repose sur une défiscalisation des revenus jusqu'à cinquante ruches, un professionnel ayant au moins deux cents ruches. Importer cette incitation fiscale en France encouragerait les jeunes à se lancer dans l'apiculture ou à ne pas mettre un terme à leur entreprise, qui génère des chiffres d'affaires très faibles. D'un faible coût budgétaire, cette mesure constituerait un choc psychologique pour l'activité apicole.